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Visioconférence à PALEVOPRIM : Carnivores sociaux quaternaires (homininés, carnivores) : (paléo)écologie de la subsistance

Intervenant

Jean-Baptiste FOURVEL
Laboratoire LAMPEA, Aix-Marseille Université

Thème

Carnivores sociaux quaternaires (homininés, carnivores) : (paléo)écologie de la subsistance

Parmi les facteurs majeurs des mécanismes évolutifs, la prédation joue un rôle moteur. Au cours du Quaternaire, homininés et carnivores évoluent au sein des mêmes écosystèmes. L’exploitation de ressources similaires (proies, habitats) induit des interactions, qui se traduisent par des assemblages fossiles complexes, souvent mixtes. La caractérisation des comportements de subsistance est la clef définissant le statut paléoécologique et l’adaptabilité spécifique des différents prédateurs, humains et non-humains. Les recherches développées ici portent sur la reconnaissance des comportements de subsistance des communautés humaines via l’étude de leurs plus proches analogues que sont les carnivores. Cette approche se concentre sur le rôle de la prédation et de la pression de la compétition entre Homme et Carnivore en tant que fondement de l’évolution de la position écologique des homininés (proie et charognard vs. prédateur). Au moyen de l’étude d’ensembles archéo-paléontologiques couvrant un champ géochronologique large (de 2.5 Ma à l’actuel ; de l’Afrique australe à l’Europe de l’ouest), ces recherches vise à i) identifier les facteurs inhérents à l’évolution comportementale des homininés (du chassé au chasseur), ii) définir les relations inter- et intraspécifiques et leur évolution au cours du temps, et iii) apprécier les similitudes et les caractères discriminants des modes de prédation (chasse et charognage), d’acquisition (type de proies), d’accumulation et de consommation des proies par les homininés et les carnivores. Ce projet permettra d’identifier l’évolution de l’exploitation des ressources carnées et, par conséquent, l’évolution du statut paléoécologique des espèces prédatrices, en particulier dans la lignée humaine, tout au long du Quaternaire.

Jean-Baptiste Fourvel a obtenu son doctorat à l’Université de Toulouse Jean Jaurès en 2012. Il a été recruté au CNRS en 2019. Ses travaux portent sur la reconnaissance des comportements de subsistance des communautés humaines. Il collabore avec des programmes de recherche en Afrique du Sud, en Namibie, au Mozambique, en Éthiopie ainsi qu’en Europe.

Lieu

Visioconférence

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