Bilan événement Vivant(s) 2025

Publié par Asssociation Vivants, le 19 novembre 2025   81

Vivant(s) 2025 : explorer l’invisible pour mieux comprendre le vivant

Un événement soutenu par le Programme d’Animations et d’Initiatives (PAI) de la Région Nouvelle-Aquitaine

Dans un système éducatif où l’étude du vivant reste souvent cloisonnée et essentiellement visuelle, l’événement Vivant(s) 2025 rappelle l’urgence de renouer avec l’observation directe, la manipulation et l’expérimentation. À l’heure des dérèglements climatiques, de la dépendance alimentaire et de la consommation énergétique incontrôlée, redonner aux jeunes générations les moyens de comprendre les mécanismes du vivant apparaît indispensable.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre des ambitions nationales : loi Climat et Résilience, plan climat/biodiversité du Ministère de l’Enseignement supérieur, et orientations TEDS pour la transition écologique dans l’enseignement supérieur. L’objectif est clair : replacer le vivant au cœur des apprentissages, à tous les niveaux de formation.

Un événement engagé et écoresponsable

Fidèle à ses principes, Vivant(s) renouvelle son approche pédagogique : apprendre par et avec le vivant. Les supports comme l’organisation sont pensés dans une logique “zéro déchet”, avec une attention particulière portée à l’accessibilité des contenus et des espaces pour les personnes en situation de handicap.

L’édition 2025, financée par le PAI de la Région Nouvelle-Aquitaine, porte également une ambition supplémentaire : valoriser les femmes scientifiques.

Deux conférences au cœur de “l’empire de l’invisible”

La matinée du 24 mai a donné le ton avec deux interventions proposant une immersion dans les dynamiques cachées du vivant :

  • “Communication des plantes : entre visible et invisible”
    par Véronique Mure, botaniste et ingénieure en agronomie tropicale
    Une exploration des langages subtils des plantes, de leurs échanges chimiques aux interactions invisibles qui façonnent les écosystèmes.
  • “Les insectes architectes du monde”
    par Anthony Macharinow, paysagiste du vivant
    Une démonstration de la manière dont insectes et micro-organismes participent, parfois à notre insu, à la structuration du monde vivant.

Ces deux conférences ont rassemblé 90 participants.

Deux expositions pour dévoiler l’invisible

Cette édition a également été marquée par la présence de deux expositions complémentaires, prolongeant la thématique de l’invisible au-delà des conférences et ateliers :

  • “Les secrets de l’invisible”, réalisée en partenariat avec le magazine Epsiloon, invitait le public à découvrir des phénomènes naturels, scientifiques ou biologiques habituellement imperceptibles à l’œil nu.
  • Une exposition de photographies d’Anthony Macharinow, consacrée à la biodiversité du Limousin.

Ces deux propositions visuelles ont offert une ouverture supplémentaire sur les mondes discrets du vivant, en soulignant l’importance de ce qui se cache sous nos pas ou au creux des paysages que nous croyons bien connaître.

L’après-midi : apprendre en expérimentant

L’approche expérimentale constitue l’ADN de Vivant(s). L’édition 2025 n’a pas dérogé à la règle, en proposant une dizaine d’ateliers immersifs pour découvrir la biodiversité autrement :

  • balades botaniques et ornithologiques,
  • découverte des animaux de la mare,
  • exploration des écosystèmes forestiers,
  • initiation à l’univers des abeilles,
  • observation du vivant à la loupe,
  • fresque de la biodiversité,
  • atelier sur la biodiversité des sols,
  • escape-game autour du compost…

Au total, 80 inscriptions ont été enregistrées pour ces activités, confirmant l’intérêt du public pour un apprentissage actif.

Rendre visible l’invisible

En mettant en lumière la biodiversité discrète – celle que l’on foule, que l’on oublie ou que l’on ne voit jamais –, Vivant(s) 2025 rappelle combien ces dynamiques invisibles conditionnent les grands équilibres écologiques.

Avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine, cette nouvelle édition a permis de continuer les actions de l’association et de permettre de former, d’inspirer et de sensibiliser le public à la complexité du vivant.