Une Histoire et un Avenir pour les jeunes

Publié par Denis Fleche, le 21 novembre 2024

Une douzaine de jeunes du Pays de Nay sont venus, sous la conduite de Bégonia Torrès découvrir le patrimoine de la Vallée de l’Ouzom. Le hasard du calendrier a fait que cette visite coïncidait avec la mise en place à Arthez d’Asson d’une conduite primaire pour le circuit d’eau potable de la plaine. Ces jeunes ont pu ainsi observer des tuyaux et des vannes qui sont normalement sous terre, dont on oublie l’existence, mais indispensable à la vie moderne. Des produits de Pont à Mousson réunissant un savoir-faire métallurgique rare.

La Vallée de l’Ouzom c’est évidement Ferrières et les Mines de Baburet une histoire qui s’est terminée en 1962 avec l’épuisement du minerai entrainant la fermeture de la ligne de chemin de fer de Ferrières à Coarraze dont les plus anciens restent nostalgiques. La visite occupa la matinée avec les animateurs de Camp de Base.

Après les mineurs et le travail dans les entrailles de la montagne, un transfert vers Arthez d’Asson où Bernard Illig présenta la forge, le feu et son pouvoir magique pour transformer le minerai en métal. Une usine qui peut sembler modeste aujourd’hui, au vu des vestiges, mais qui a joué un rôle majeur pour le développement de l’industrie et de l’agriculture en Béarn depuis Henri IV jusqu’à Napoléon III. Une activité nécessitant des centaines de personnes, une organisation rigoureuse et des savoir-faire importés du Guipúzcoa puis de l’Ariège.

La visite s’est terminée par la salle d’exposition de l’Association Fer et Savoir-Faire où le Président Dominique Fournier a présenté des produits réalisés sur le site mais aussi des produits du présent et d’ailleurs. Avec un clin d’œil de l’histoire, car c’est avec du minerai de Baburet que Georges Charpy en 1904 aux « Forges de l’Adour », sur le Port de Bayonne, a mis au point un essai pour contrôler la résistance au choc de l’acier que ce soit pour les rails, les coques de bateaux, (pas pour le Titanic), les soudures comme celles du Viaduc de Millau ou celles des centrales nucléaires. Des exemples pour montrer que, contrairement à la pensée dominante, la métallurgie discipline multimillénaire offre une variété considérable de métiers passionnants. Ruser avec la nature en jouant sur les éléments d’alliage, changer les microstructures avec les traitements thermiques pour faire des produits au plus proche des besoins. Tout cela avec en bonus l’opportunité d’admirer des chefs d’œuvres de la nature que sont les microstructures de ces pièces dont des exemples sont présentés et expliqués dans le local de l’association.

Pour les informations : www.feretsavoirfaire.org