Conférence - débat

Archéo-Actu

 

 

 

« Archéo Actu »

1ère journée d’information sur l’actualité de l’archéologie

 

Cet évènement gratuit et ouvert à tous propose un état des lieux de la recherche archéologique menée en Dordogne et en Nouvelle-Aquitaine.

Alterneront mini conférences et moments de partage, occasion pour le public de prendre connaissance des découvertes récentes et d’échanger librement avec les archéologues.

En 2018, au Centre départemental de la communication à Périgueux, les thèmes abordés concerneront l'archéologie des périodes historiques. En 2019, au Pôle international de la préhistoire aux Eyzies, la préhistoire sera mise à l’honneur.

 

Programme détaillé de la journée


9h30-10h : accueil/café

 

10h-11h : accueil officiel et introduction des organisateurs

 

11h-11h45 : Christian Chevillot « Organisation du territoire chez les Pétrocores : l’exemple de l'agglomération ouverte de La Peyrouse (IVe-Ier siècles avant notre ère) dans son contexte régional »

On a longtemps pensé que les oppida, ces habitats fortifiés de hauteur qui se développent à partir de la fin du IIe s. avant Jésus-Christ, représentaient les premières villes d’Europe. Or, les recherches récentes remettent en question cette idée et les découvertes archéologiques d’agglomérations plus anciennes se multiplient. Un projet de recherche à l’université de Bordeaux étudie les plus anciens de ces sites, notamment celui de la Peyrouse à Saint-Félix-de-Villadeix, en Dordogne.

Christian Chevillot est Docteur en Histoire, Langues et Littérature anciennes de l’Université de Bordeaux 3, chercheur associé au CReAAH de l’université de Rennes 1 (UMR 6566). Président de l’Association de recherche archéologique et historique en Périgord, il est l’inventeur du site de La Peyrouse.

 

11h45-12h30 : Elisabeth Pénisson et Audrey Guillemot « Périgueux gaulois, inventaire avant exposition »

Depuis deux siècles, les collines d’Ecorneboeuf et de la Curade (Coulounieix-Chamiers) sont l’objet de prospections et de fouilles qui attestent leur occupation ancienne. Ici se trouvait la ville gauloise de Périgueux, avant la construction de la ville gallo-romaine.

Les propriétaires d’Ecorneboeuf ont fait don au musée Vesunna du mobilier issu de diverses opérations menées entre 2008 et 2015. Après une longue étape d’inventaire, l’équipe du musée prépare une exposition temporaire pour février 2019.

Elisabeth Pénisson, directrice du musée Vesunna

Audrey Guillemot, gestionnaire des collections de Vesunna

 

12h30-14h30 : buffet offert

 

14h30-15h15 : Hervé Gaillard et Vanessa Elizagoyen « L’agglomération antique de Montignac : actualités de la recherche archéologique sur la plaine du Chambon »

Depuis 2015, une équipe de recherche conduit des prospections archéologiques sur la plaine du Chambon. Grâce à des méthodes innovantes, ils étudient l’occupation du sol afin d’approfondir la connaissance de l’agglomération secondaire gallo-romaine des Olivoux.

Hervé Gaillard est ingénieur d’études au service régional de l’archéologie de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, où il est chargé du territoire de la Dordogne.

Vanessa Elizagoyen est chargée d’étude et de recherche à l’Inrap (Institut National de Recherche Archéologique Préventive). Elle est responsable du programme de recherche sur la plaine du Chambon.

 

15h15-16h : Jérémy Bonnenfant « La métallurgie du fer au Moyen Age »

Riche en gisements de minerai de fer, la Dordogne a fait l'objet au cours du temps d'une importante activité métallurgique. Les indices révélés par l’archéologie varient en fonction des techniques et technologies employées pour élaborer le fer. Cette communication dresse un tour d’horizon des différents vestiges archéologiques rencontrés et propose un bilan de la recherche sur la sidérurgie en Dordogne au Moyen Age.

Jérémy Bonnenfant est archéologue contractuel auprès d’opérateurs d’archéologie préventive et chercheur associé au laboratoire Ausonius de l’université Bordeaux 3 (UMR 5607).

 

16h-16h45 : Laura Soulard « Le château de Miremont, Mauzens-et-Miremont »

Le castrum de Miremont, bâti sur un éperon barré, domine un bourg fortifié qui s'étend à flanc de colline. L'un des éléments remarquables de ce castrum est sa tour maîtresse flanquée d'un mur-écran à contreforts plats. Des travaux universitaires engagés en 2013 et suivis de deux opérations archéologiques réalisées en 2015 et 2016, ont permis de poser les bases d’une étude historique et architecturale du site.

Laura Soulard est archéologue et coordinatrice de travaux en restauration du bâti (association Adichats, REMPART). Ses recherches portent sur les fortifications médiévales dans le sud-Ouest de la France.

 

16h45-17h30 : Florence Boisserie, « Le logis de l’Abbé à Chancelade »

Le logis de l’Abbé de l’abbaye de Chancelade fait peau neuve depuis 2015. Des recherches archéologiques effectuées actuellement dans le cadre des travaux de restauration ont permis de mieux comprendre la place que ce bâtiment, aujourd’hui isolé, occupait au sein du grand ensemble abbatial médiéval chanceladais.

Florence Boisserie est archéologue médiéviste au sein de la SCOP Atemporelle depuis 2015, spécialisée dans l’étude du bâti et la fouille des édifices religieux et castraux dans le centre-ouest de la France.

 

17h30-18h : pause/rafraichissement

 

18h-20h30 projection du film « Saving Mes Aynak », lauréat du Grand Prix du Festival international du film d’archéologie de Bordeaux Icronos 2016, en présence de M. Julio Bendezu-Sarmiento, directeur de la Délégation archéologique française en Afghanistan

En partenariat avec Icronos, dans le cadre du Mois du film documentaire,

Réalisation : Brent E. Huffman

Production : German Camera Productions

Etats-Unis – 2014 – 60 min

Situé à 30 km à l'est de Kaboul et à 2500 m d’altitude, le site archéologique de Mes Aynak, découvert dans le milieu des années 1960 et considéré comme un site majeur pour la connaissance de l’histoire du bouddhisme, fait l’objet de fouilles conduites par l’Institut national d’archéologie d’Afghanistan depuis 2004. Le documentaire dévoile la course contre la montre d’un archéologue afghan pour étudier ce site dans des conditions techniques et financières particulièrement difficiles. Il témoigne également des actions de coopération mises en œuvre au niveau international pour accompagner le gouvernement afghan dans les démarches de sauvetage et de conservation du patrimoine de ce territoire.

Saving Mes Aynak met en lumière le conflit permanent et universel entre la préservation du patrimoine et les opportunités économiques, illustré ici à travers le regard des archéologues afghans et des villageois locaux qui travaillent sur les fouilles et vivent près du site.

M. Julio Bendezu Sarmiento est chargé de recherches au CNRS et directeur de la Délégation archéologique française en Afghanistan, Ambassade de France en Afghanistan, depuis 2013.