Performance - Spectacle

"BURNT" post ciné concert sur fond de mathcore et images de Georges A. Romero avec Brochard, Favriou, Ziemniak, Denis.

BURNT post ciné concert avec Brochard,  Favriou,  Ziemniak,  Denis.

Ciné-concert mordant

Au Planétarium de Poitiers // DIM 17 MARS 18H30 // Plein tarif : 6,50 € ; tarif réduit : 3,50 €

En coproduction avec Jazz à Poitiers

Avec:

Etienne Ziemniak : drums /

Eric Brochard : bass drone /

Fabrice Favriou : guitare ultrasonique /

Émilien Denis : vidéo

Suite à la résidence de création du jeudi 14 mars au dimanche 17 mars au Lieu multiple.


Le film de Georges A. Roméro La Nuit des Morts Vivants prend un sens très actuel dans un monde où tout est lié au consumérisme. Il pose également des questions sur la place de l’humain dans la société, l’égoïsme, l’individualisme et le racisme au quotidien. La musique se veut volontairement très saturée et pourrait être qualifiée de mathcore ou de noise-music, mais est totalement improvisée et laisse donc la porte ouverte aux expérimentations les plus ardues. Visuellement la frénésie de consommation est illustrée par 40 téléviseurs servant de support sur le plateau, soit à côté, soit derrière les musiciens, sortes de portails médias où tout est saturé d’informations, de publicités.



Post ciné-concert

« Si d’un point de vue esthétique La Nuit des Morts Vivants, réalisé en 68 par Georges A. Roméro, a peut-être pris quelques rides, le propos du film reste lui totalement d’actualité. Critique revendiquée d’un monde matérialiste où le consumérisme est roi, il pose aussi la question de la place de l’humain dans la société et évoque l’égoïsme ou le racisme quotidien. Un monument du cinéma de genre, dont l’ambiance singulière et forte se prête idéalement à l’exercice du ciné-concert. Il en existe d’ailleurs déjà un certain nombre, abordés dans tous les styles musicaux.

Mais, ici, la frénésie consommatrice qui accapare tous les esprits est traitée d’une manière innovante avec l’utilisation d’une quarantaine de téléviseurs. Un mur d’images sur lequel Émilien Denis projette le film, à la manière des portails médias sur lesquels tout est saturé d’informations, de publicités, d’incrustations, de bandeaux défilants…

Démultiplié, le visuel devient ainsi matière à un travail de déstructuration. Et le procédé est lui-même renforcé, soutenu, amplifié par la musique du trio. Sorte de grind-core expérience  volontairement très saturée, vibrante d’une multitude de sons, elle porte elle aussi son flot constant de messages. Un feu nourri qui matraque de données que le cerveau n’est plus en mesure de filtrer. Sur-sollicité, il finit par déconnecter et on se laisse happer par cette marée sonore et visuelle, flux et reflux permanent d’informations.

Un trop-plein qui, loin d’aboutir à l’écœurement, plonge le spectateur dans un état de transe hyper-sensitive. »       

Matthieu Périnaud (directeur de jazz à Poitiers)