De la Communication Cellulaire à la Résistance aux Antibiotiques
Les être vivants communiquent entre eux au sein d’une même espèce ou entre différents genres et espèces. Cet échange peut être positif voire coopératif ou négatif voire belliqueux, dans le contexte d’un équilibre ou d’une compétition au sein d’un même environnement (une niche écologique). On a cru pendant longtemps que la communication était l’apanage des organismes supérieurs, mais il s’avère que les micro-organismes n’échappent pas à cette règle. A leur niveau, les échanges se font via des molécules chimiques simples ou complexes comme des éléments génétiques, qualifiés de mobiles.
Beaucoup d’effets positifs sont bien documentés comme celui du « quorum sensing » ou « perception d’un quorum » (effet de seuil), qui assurent un avantage collectif à une population bactérienne par rapport à un comportement individualiste. Par ailleurs, l’émission de molécules à caractère antibiotique assurent a priori un avantage sélectif aux micro-organismes qui les émettent, mais conduisent en retour à des mécanismes de défense qui sont eux-mêmes transmissibles et facilitent ainsi l’implantation d’individus résistants à ces antibiotiques. L’Homme en exploitant les antibiotiques accroît la pression de sélection et de ce fait contribue largement à l’émergence et l’implantation de micro-organismes résistants, créant ainsi un problème de santé majeur, surtout lorsque ces derniers deviennent multirésistants. Au delà de ce problème spécifique de la résistance aux antibiotiques, se pose la problématique des équilibres environnementaux qui lorsqu’ils sont détruits conduisent à un nouvel état favorable ou non.
De 20:30 à 22:30