#ECHO : Rencontre avec Paul B. Preciado
Rencontre avec Paul B. Preciado à l’occasion de la sortie de son ouvrage Dysphoria Mundi…
Paru aux éditions Grasset, le philosophe livre dans cet ouvrage la chronique d’un processus de mutation planétaire en cours marquant le début de la fin du réalisme capitaliste. Il propose une autre épistémologie terrestre refusant le néolibéralisme numérique, les rhétoriques nationalistes, les inégalités économiques, les violences raciales, sexuelles et la destruction de la biosphère. ©Electre 2023
Chroniqueur régulier de nombre de journaux et de magazines français (Libération et Médiapart) et étrangers, il est l’auteur d’une œuvre puissante et originale largement traduite dans le monde : Manifeste contra-sexuel (Diable Vauvert, 2011), Testo-junkie : sexe, drogue et biopolitique (Grasset, 2008), Pornotopie (Climats, 2011), Un appartement sur Uranus, préface de Virginie Despentes (Grasset, 2019), Je suis un monstre qui vous parle (Grasset, 2020).
Dysphoria mundi est un texte mutant, qui hybride essai, philosophie, opéra, poésie et autofiction, afin de rendre compte de la transition planétaire en cours. Ce livre apprend au regard à distinguer ce que la propagande nihiliste mainstream cherche à dissimuler : les déplacements irréversibles qui s’opèrent dans les sphères sociales, politiques, sexuelles. Il n’est pas question d’un passé mythique ni d’un avenir messianique, mais d’un présent révolutionnaire.
Le XIXe siècle était hystérique ; le XXe, schizophrène ; notre époque est dysphorique. Anxiété généralisée, troubles post-traumatiques, syndrome de dépendance, dysphorie de genre, destruction légitimée de l’écosystème…
Voici l’hypothèse que propose ce livre : généraliser la notion de dysphorie afin de la comprendre non pas comme une maladie mentale, mais comme une dissidence politique. L’auteur organise une archive implacable de la fabrication/destruction nécropolitique de la subjectivité dans la modernité, et dessine une cartographie des pratiques d’émancipation susceptibles de transformer l’avenir. On dit souvent qu’il nous est devenu plus facile d’imaginer la fin du monde que de penser la fin du capitalisme. Preciado persiste à observer les preuves de pratiques alternatives à cette impasse : de nouveaux modes de vie jusqu’alors disqualifiés comme improductifs et anormaux se présentent désormais comme la seule issue.
Rendez-vous à la Station Ausone !
La rencontre sera diffusée en direct sur la page Facebook de Cap Sciences et sur la chaîne YouTube de la librairie Mollat puis disponible en replay sur notre playlist ECHO.
De 18:00 à 19:00