Exposition photo "La danse pour révéler et réinterroger nos liens aux animaux d'élevage"
Dans le cadre de la 21e édition du festival Cigogne en fête, une exposition de photographies présente des séquences dansées par une chorégraphe au milieu des vaches maraîchines, pour interroger nos liens avec ces animaux.
Quels liens tissons-nous avec les animaux d’élevage ? Quelle est la place des émotions dans les relations de travail entre les êtres humains et les animaux ? L’unité expérimentale INRAE de Saint-Laurent-de-la Prée expérimente la transition agroécologique en marais et élève un troupeau de vaches maraîchines en agriculture biologique depuis plusieurs années. Elle a monté un projet de moments dansés avec les vaches, dans l’intention d’interroger nos liens avec ces animaux. Avec cette création artistique, les scientifiques, la danseuse et le photographe montrent comment les vaches reçoivent la danse, comment les émotions et la subtilité font partie du métier d’éleveur ou d’éleveuse mais aussi comment cette proposition artistique change notre façon d’être en présence et de regarder les animaux.
L’exposition comprend une dizaine de photos grands formats de Sebastien Cassen et quatre panneaux expliquant la démarche scientifique et artistique. La danseuse chorégraphe Loona Daranlot, pilote du projet avec les scientifiques INRAE de Saint-Laurent-de-la-Prée et de Montpellier, a réalisé des séquences dansées avec les vaches au cours de deux périodes : l’une au pâturage en septembre et l’autre en stabulation en décembre.
Financé par la région Nouvelle-Aquitaine, le projet tire son origine des recherches menées par Jocelyne Porcher (INRAE) sur nos relations de travail avec les animaux d’élevage. Cette scientifique interroge le concept de travail animal en faisant l’hypothèse que les animaux ont un investissement subjectif dans le travail appuyé sur les relations intersubjectives entre humains et animaux.
Cette manifestation permettra de partager avec les citoyens et citoyennes et avec les jeunes générations, une fenêtre sur les moments les plus intimes qui caractérisent le travail des humains et des animaux dans les élevages, notamment la possibilité d'apprécier la manifestation de la subjectivité animale et l'émergence de la possibilité de tisser des liens affectifs grâce aux relations de travail.