La figuration humaine dans l'art paléolithique : une écologie des relations
Les recherches portant sur « l'Art Paléolithique » s’orientent traditionnellement sur la compréhension stylistiques et formelles des images, leur contexte archéologique et territorial, afin de construire des modèles interprétatifs. Les « images » sont le fruit des expressions culturelles manifestes qui unissent les membres d'un groupe et qui participent ainsi aux mécanismes d’identité et d’altérité.
L’étude des représentations humaines dans l’art Paléolithique en Europe a conduit à diverses interprétations et à dresser une pluralité de lectures permettant de rendre compte des sociétés humaines. Miroir déformant que ces collectifs ont bien voulu laisser comme trace, ces « images » sont autant l’illusion de la représentation qu’ont exprimé ces sociétés que le réceptacle, toujours présent, de nos propres codes de lectures. Présente dès l’Aurignacien, cette iconographie a traversé les millénaires et connu divers traitements présentant une grande variabilité formelle, renvoyant probablement à un lien particulier entre les individus, le corps et sa représentation. Malgré sa faiblesse numérique au regard du bestiaire représenté, ces images présentent une pluralité de possibilité iconographiques faites de métamorphoses. Elles montrent donc une grande perméabilité des formes qui permettent d’entrevoir des caractères mouvants des conceptions de soi, des autres et de rendre compte des rapports humains avec l’environnement, ouvrant vers une écologie des relations.
De 18:30 à 20:00