La vigne : interroger l'intelligence d'une plante ?
Les plantes grimpantes illustrent la variété des stratégies développées pour occuper l’espace et capter la lumière. Parmi elles la vigne (Vitis L.), occupe une place particulière située au croisement de la botanique, de l’agronomie et du paysage. Issue de sélections millénaires moteurs de la civilisation, elle témoigne de la relation étroite entre diversité génétique, adaptation morphologique et intervention humaine. Sa plasticité biologique, alliée à des modes de conduite variés, lui permet de s’inscrire dans des contextes biogéographiques contrastés, des versants tempérés aux zones plus arides. Cultivée sur tous les continents, la vigne participe à la construction de paysages anthropiques identifiables. La question d’une forme d’intelligence, souvent discutée chez les plantes, pourra être envisagée à travers ses vrilles, sa capacité à grimper et à explorer l’espace. Dans ce contexte de changement climatique et de recul de la biodiversité, la vigne rappelle que l’on peut interroger une forme d’intelligence du vivant, perceptible dans ses modes d’adaptation.Avec : Jérémy Tritz, botaniste |
