Mi-homme, mi-bête : les théranthropes, des Paléolithiques aux Égyptiens

Les êtres mi-homme mi-bête, ou théranthropes, ne sont plus guère que des figures mythologiques. Ils ont pourtant constitué, depuis près de 50 000 ans, en Indonésie puis en Europe, une manière pour l’homme de penser sa place dans le monde. Leur présence s’est toutefois révélée inégale. Rares à l’époque paléolithique, ces représentations prolifèrent à partir du processus de néolithisation, jusqu’à jouer un rôle central dans certaines cultures des âges des métaux, comme en Égypte antique. Pourquoi ce retournement ?

L’hypothèse ici suivie est qu’une telle transformation a à voir avec le nouveau mode de rapports aux êtres et aux choses qui progressivement s’instaure lors du passage d’un mode vie de chasseurs-cueilleurs semi-nomades à un mode de vie d’agro-pasteurs sédentaires. Deux modes de vie, deux conceptions de soi-même et des autres vivants : deux logiques à explorer.

Philippe Grosos :

Professeur de philosophie à l’université de Poitiers, Philippe Grosos est membre Senior de l’Institut universitaire de France.

Il travaille depuis une dizaine d’année à l’élaboration d’une philosophie de la préhistoire.

Gratuit - Réservation au 05 53 06 06 97 ou par mail : reservation@pole-prehistoire.com. 

À partir de 17h30, une séance de vente-dédicace de l’ouvrage de Philippe Grosos sera proposée : Petite phénoménologie des théranthropes, des Paléolithiques aux Égyptiens (Cerf, 2025). 

A l'occasion de la conférence, une œuvre de François Lelong sera exposée dans la partie "forêt" de l'exposition PaysÂges Vézère.

Artiste plasticien, François Lelong a travaillé dans et avec le paysage durant de nombreuses années, sous la forme de sculptures et installations réalisées avec des matériaux extraits sur site, et imprégnées des caractéristiques culturelles, environnementales et historiques des lieux d’intervention. L’animal est alors un des thèmes récurrents de ses premières sculptures,

La relation homme/animal/milieu prend ensuite une place de plus en plus importante dans son travail et correspond à ses premières créations qui mêlent animal et humain sous forme d’hybridations de certains mammifères directement confrontés à l’homme : le grand gibier, les cervidés en particulier.