Projection - débat

Quand les imaginaires du futur s’incarnent dans des corps filmiques aux allures de labyrinthes cérébraux (1/2). "TAKE SHELTER"

Séance PASserelle (CGR-Multiplexe - Place Francheville - Périgueux)) Soirée Ciné-Échange, jeudi 09 octobre à 20h00, en par­tenariat avec l’UNAFAM Dordogne, Cap Sciences Bordeaux, et dans le cadre du programme d’animation d’initiatives NACSTI financé par la région Nouvelle-Aquitaine. Thème : « Quand les imaginaires du futur s’incarnent dans des corps filmiques aux allures de labyrinthes cérébraux » (prochain rendez-vous : mercredi 05 novembre à 20h00, eXistenZ de David Cronenberg). En écho à la Journée mondiale de la santé mentale. 20h00 : Propos introductif suivi de la projection du film*** / Vers 22h00 : Échanges en salle animés par Gilles GRANDCHAMP, psychiatre.

****Avec Take Shelter (2011, Jeff Nichols chronique les visions apocalyptiques d’un père de famille rattrapé par la menace d’une tornade qui le hante jour et nuit.

L'annonce de la catastrophe est annoncée d'emblée, dès le plan d'ouverture du film, et Curtis, est son prophète. Elle se manifeste par un désordre atmosphérique, qui amène avec lui d'inquiétantes perturbations climatiques. Gouttes de pluie jaune, ciel de plomb, nuée menaçante, vent qui se lève sont autant de signes qui se manifestent par intermittence à sa conscience, préfigurant l'approche d'un danger imminent dont on ne connaît pas l'exacte nature. Les rêves de Curtis sont-ils de réelles prémonitions ou bien de simples symptômes d’une schizophrénie ?*

Jeff Nichols nous emmène ici dans les méandres des visions et des peurs de son personnage principal, réussit à capter l’apocalypse, la peur du monde extérieur et le repli sur la sphère intime. Comme si les visions de Curtis étaient la prémonition du désordre climatique global du monde angoissé et pétrifié qui est le nôtre.