Séminaire international PALEVOPRIM : Approches archéozoologiques, paléoécologiques et taphonomiques des sites d'Afrique australe

Intervenant

Raphaël Hanon
Post-doctorant, Evolutionary Studies Institute de l’Universite du Witwatersrand, Johannesburg
UMR 7194 Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique (MNHN/CNRS) Muséum national d’Histoire Naturelle de Paris, France

Thème

Comportements de subsistance des Hominines du Plio-Pléistocène : Approches archéozoologiques, paléoécologiques et taphonomiques des sites d’Afrique australe

Mes recherches ont pour objectif de mieux caractériser les comportements de subsistance des hominines entre le Pliocène supérieur et le Pléistocène inférieur (3,6 – 0,7 Ma) en Afrique australe, tout en les replaçant au sein de leur contexte paléoenvironnemental. Pour ce faire, j’étudie des séries fauniques d’Afrique du Sud, d’Angola et du Zimbabwe, afin de produire notamment des données taphonomiques inédites mais aussi afin d’évaluer le rôle des hominines, à savoir les genres Australopithecus, Paranthropus et Homo, dans l’origine de ces assemblages. Je travaille également sur les modes d’accumulation des restes de grands mammifères, hominines inclus, au sein des dépôts caractéristiques de cette région. Á terme, je souhaite évaluer la part des ressources animales dans le régime alimentaire de ces hominines ainsi que caractériser les modalités d’accès à ces ressources (ex. charognage actif/passif, chasse). De plus, je m’intéresse à l’émergence des premiers outils en matière dure d’origine animale. J’explore ainsi les fonctions de ces industries grâce au croisement de différentes méthodes (CT-scan, microscopie confocale) ainsi qu’au développement d’approches ethnologiques. L’étude des faunes associées, combinée à l’utilisation d’approches multivariées, visent à explorer les préférences écologiques d’Australopithecus, Paranthropus et des premiers représentants du genre Homo en Afrique australe et ainsi à reconstituer les paléo-environnements dans lesquels ces hominines évoluaient.

Raphaël Hanon a soutenu ma thèse de doctorat en 2019, spécialité préhistoire, intitulée « Comportements de subsistance des hominines du Pléistocène inférieur d’Afrique du Sud : analyse archéozoologique du site de Cooper’s D (Bloubank Valley) » au sein du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris sous la direction de Marylène Patou-Mathis, Stéphane Péan et Sandrine Prat. Par la suite, il a entrepris un projet post-doctoral à l’Evolutionary Studies Institute de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg. Raphaël travaille actuellement sur la taxinomie des grands bovidés et la taphonomie de l’assemblage osseux de grands mammifères issues des nouvelles fouilles du site de Kromdraai. De plus, ses travaux s’étendent à l’étude des séries fauniques de Sterkfontein, Cooper’s, Motsetse et Gondolin.

Lieu

Salle 410, bât. B35 (3ème étage, aile nord), université de Poitiers.

En savoir plus

http://palevoprim.labo.univ-poitiers.fr/wp-content/uploads/2022/12/Seminaire-40-raphael-hanon_13-janvier-2023-palevoprimFR.pdf