Arché’augmentée : médiations sur les sciences archéologiques
Publié par Site musée gallo-romain VESUNNA, le 4 février 2025
Exposition temporaire : « A deux pas du passé, les villes celtiques révélées », du 15 juin 2024 au 30 mars 2025.
De l’Atlantique aux Carpates, les toutes premières villes d’Europe celtique se sont développées au IIIe siècle avant J.-C. En Aquitaine, alors que des indices permettaient d’envisager l’existence de ces premières formes urbaines, une équipe de scientifiques s’est constituée afin de vérifier et compléter les données. Depuis 2019, cinq sites font l’objet d’explorations en Dordogne, en Gironde et en Lot-et-Garonne.
L’exposition explique les procédés numériques innovants mis en œuvre pour explorer ces villes étendues sur plusieurs dizaines d’hectares et tenter de comprendre leur organisation. Elle livre aussi les résultats de l’étude des objets archéologiques qui révèlent une activité artisanale importante et de nombreux échanges avec le monde méditerranéen.
Un programme de médiations scientifiques est développé durant tout la période de l’exposition.
DESCRIPTION
Les premières formes urbaines d’Europe tempérée sont de grandes agglomérations celtiques qui se sont développées au IIIe s. a.C. de l’Atlantique aux Carpates. Les opérations archéologiques, souvent très ciblées, n’offrent qu’une vision partielle de ces établissements largement méconnus. Alors qu’ils s’étendent sur plusieurs dizaines d’hectares, il est nécessaire de recourir à des procédés visant à pallier notre connaissance incomplète de ces sites.
En Nouvelle-Aquitaine le projet de recherche RAPSODIE, initié en 2019 et subventionné par la Région sur 3 années, a exploré cinq établissements attestés, pour l‘instant les seuls en France : Lacoste (Mouliets-et-Villemartin 33), La Peyrouse (Saint-Félix-de-Villadieix, 24), Blis (Eymet, 24), Eysses (Villeneuve-sur-Lot, 47), Revenac (le Mas-d’Agenais, 47). L’approche non intrusive a été privilégiée : prospections géophysiques, géomorphologie, Lidar, photo interprétation, 3D, SIG). Elle a permis une relecture des découvertes archéologiques anciennes et du mobilier collecté. Ce projet s’est aussi ouvert sur de nouvelles fouilles et études de mobilier, afin de replacer ces sites dans le contexte historique et géographique du monde celtique.
Au centre de cette exposition, un outil de médiation s’articule autour d’une maquette de grand format (4,5m x 1,5m), qui présente les principales techniques archéologiques appliquées dans le cadre du programme RAPSODIE.
Le paysage, le sous-sol, les équipes de prospection et de fouille prennent vie sur ce chantier grâce à un système de réalité augmentée qui permet la compréhension du fonctionnement de ces techniques :
- Prospection pédestre
- Prospection aérienne
- Prospections géophysiques (électriques, magnétiques, géo-radar)
- Interprétation du LIDAR (Détection et estimation de la distance par la lumière)
- Fouilles archéologiques et photogrammétrie
- Etudes paléo-environnementales.
Autour de ce dispositif, les résultats de l’étude des objets archéologiques (céramologie, étude des métaux, numismatique, étude du verre…) révèlent une activité artisanale importante et de nombreux échanges avec le monde méditerranéen.