de la 4G à la 5G : évolution ou révolution ?
Publié par Bernard Dupre, le 7 septembre 2021 820
Avec l’arriver de la 5G dans le paysage des télécommunication mobile de nombreuses questions viennent à l’esprit de beaucoup d’entre nous :
La 5G : à quoi peut-elle servir ? Quels en seront les usages, les bénéfices ?
Quel est son impact environnemental ? Ondes et santé : faut-il s'inquiéter ?
Par qui, quand et comment la 5G est-elle déployée ?
Quand y aura-t-il de la 5G disponible sur mes lieux de vie ?
Faut-il investir dès à présent dans un mobile compatible 5G ?
A toutes ces questions nous tenterons d’apporter des réponses aussi claires et neutres que possible, sans excès de simplicité et sans a priori lors d’une conférence-débat organisée à la cité entrepreneuriale de Saintes le 14 septembre prochain à 18H00.
Mais levons déjà un peu le voile sur cette nouvelle technologie. Qu’est-ce que la 5G ?
Sans une réponse claire à cette question toutes les autres restent dans l’ombre.
Or, pour avoir d’emblée mis la 5G sur un piédestal par ses promoteurs, déclarée omnipotente et « révolutionnaire », la 5G ne s’autorisait pas la controverse, ni la mise en lumière de sa genèse.
En réalité, la 5G n'est pas en soi une nouvelle technologie mais un agrégat de nouvelles technologies, lesquelles ne seront mises en œuvre que progressivement sur le terrain. Par ailleurs, ces nouvelles technologies portent à la fois sur la partie proprement radio du système mais aussi sur le « cœur » de réseau qui est une infrastructure de télécommunication de type réseau fixe. Certains même n’hésitent pas à lui associer des innovations venue du monde du cloud computing, qui cherche à optimiser la vitesse d’accès aux services, dans une version baptisée « edge computing ».
De quoi dérouter tous ceux, et ils sont nombreux, pour qui un réseau de « téléphonie mobile » se résume à la mise en place de relais radioélectriques, et aux fonctionnalités de leur smartphone.
L’épisode de l’attribution des licences 5G réalisée en France en octobre 2020 pour quelques 2Md d’euros aux enchères, est tout aussi déroutant. Car en vertu du principe général de neutralité technologique, les licences attribuées précédemment pour la 4G et la 3G sont également éligibles à la 5G, sous réserve de rester dans les gabarits respectifs des bandes de fréquences assignées. Ainsi, les opérateurs détenteurs de fréquences 4G peuvent y mettre un peu de 5G, et ils ne s’en sont pas privé.
De plus, il est déjà acté que des licences seront octroyées ultérieurement sur des bandes dites millimétriques (26 GHz), et c’est dans cette bande de fréquences que les plus grandes innovations sont attendues.
Par conséquent, lorsque l'on parle de 5G il faudrait préciser en même temps dans quelle bande de fréquences on situe son propos, car cela est loin d'être un détail.
En effet, en matière de niveau d'exposition aux champs électromagnétiques, sur la capacité de pénétration dans les bâtiments (en premier mur), sur la couverture des zones peu dense, sur l'équation économique, sur l'impact environnemental, sur le calendrier de mise en œuvre, et sur les usages in fine, c'est à dire sur la totalité des sujets qui font débat, le choix des fréquences joue un rôle discriminent très important.
On le voit, approfondir ses connaissances sur les technologies radio en général, et 5G en particulier, est un prérequis pour comprendre et débattre des bénéfices attendus de la 5G, et de son impact économique et sociétal.
C’est ce que nous vous proposons de faire le 14 septembre prochain.
Possibilité de suivre la conférence en présentiel ou en distanciel.
Inscrivez vous vite.