One Health : alimentation-santé-nature - RETOUR : 3 AMBIANCES –

Publié par Annick Annick Campmas, le 10 novembre 2023   570

Durant quatre jours, l’AssEmCa (Association Emilie Campmas) a invité le public à rencontrer des scientifiques, des structures de médiation scientifique et des artistes.

Retour en images et quelques mots sur 3 ambiances de CSTI au sein du festival inter-associatif « l’alimentation, la santé et la nature », qui s’est déroulé à Saint-André-de-Cubzac (33240). Plusieurs actions se développaient en transversalité avec la programmation « Balades au fil du temps, cycle de Préhistoire », organisée par la Médiathèque de Saint André de Cubzac.

  • Le projet de l’AssEmCa est co-financé par la Région Nouvelle Aquitaine –NACSTI- Cap Sciences dans le cadre du PAI ONE HEALTH. MERCI !!!

1. PARTAGE ET ECHANGE : des conférences passionnantes, de très grande qualité

    Quatre experts nous ont fait l’honneur de venir à Saint-André-de-Cubzac.

    ILS. ELLES SONT VENU.E.S :

    Olivier Dutour a développé l’intérêt du concept One Health, qui considère la santé à

    l’interface de celle des animaux, des humains et de l’environnement.

    L’évolution des maladies infectieuses était considérée là dans le cadre de l’évolution

    humaine et du développement parallèle des relations entre les humains et les animaux

    (prédation, chasse, apprivoisement, domestication, partage des milieux de vie, …). Chaque

    modification de l’interface homme-animal a apporté à l’homme son lot de pathogènes.

    Le conférencier a évoqué entre autres l’émergence des maladies avec le passage

    accidentel d’un pathogène d’un hôte animal à l’humain et la transmission de

    l’homme à l’homme suite à une adaptation du pathogène (par exemple la peste, connue

    depuis le Paléolithique, s’est développée à l’âge du bronze pour devenir très virulente au

    Moyen-Âge. Le bacille a mis quelques 3000 ans pour acquérir des mutations lui donnant

    sa virulence et sa double transmission (par les puces et les hommes)).

     

    La covid n’était pas oubliée !

    Cet exposé était complété par un très intéressant poster didactique de Jeanne Maugein. Il abordait les modes de transmission des zoonoses ainsi que certains facteurs actuels favorisant leur émergence. Trois zoonoses étaient particulièrement visées : la maladie de Lyme, l’anisakidose et la brucellose. 

    La conférence de Sandrine Costamagno portait sur l’alimentation au Paléolithique. Passionnée par son sujet, elle nous a communiqué son enthousiasme, passant en revue les méthodes employées pour reconstituer l’alimentation dans le passé, le passage à l’alimentation carnée, les animaux chassés et consommés versus les animaux non consommés (les carnivores ont été très peu consommés), les éléments consommés (le gras était particulièrement prisé), la consommation différée (séchage ou fermentation)…

    Si les humains mangeaient principalement de la viande au Paléolithique, cependant ils ne considéraient probablement pas les animaux comme une simple « ressource exploitable ».

    Emmanuelle Stoetzel est une des très rares spécialistes de la microfaune (petits rongeurs, musaraignes, ...), des sites archéologiques en France et en Afrique du Nord. Elle nous a ébloui.e.s en décrivant son travail de microfauniste, de la récupération des restes sur le terrain au tri et à l'identification. Elle a balayé les multiples apports des petits animaux pour la connaissance du passé, sur l'environnement, la chronologie, les mouvements des populations humaines et leurs rapports avec les humains (consommation humaine, symbolisme, et commensalisme, zoonoses).

    Maxime Cammas quant à lui nous a intéressée.e.s à la biodiversité actuelle. Il nous a présenté un outil qui permet de découvrir, déterminer les espèces et contribuer à l’inventaire scientifique de la biodiversité. Cet outil est simple d'utilisation et très fiable, Toutes les publications sont validées par des experts scientifiques du MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle).  

     2.  IMMERSION : des stands-ateliers riches, diversifiés et singuliers. 

      Plusieurs structures de médiation scientifique et artistique ont accompagné l’AssEmCa pour animer ces journées : Muséum de Bordeaux sciences et nature, Paléo-estuaire, Clémentine Pace, Mme Saperlipopette et Bombyx, Raphaël Marlière.

      1. VISUALISATION : des expositions, une balade

      Le feu : vu par le public et photos scientifiques catégorie « artistiques » de charbons de bois.

      Quelle est notre place dans le monde animal ?... diversité spécifique du genre Homo, …, diversité culturelle …

      et une balade pour les plus téméraires.

      Même s’ils étaient peu nombreux, les participants ont manifesté leur satisfaction, avec des retours extrêmement positifs : « Ma petite-fille a beaucoup aimé les ateliers» ; « C’était vraiment très intéressant et de grande qualité » ; « Les enfants ont adoré » ; « J’ai beaucoup appris » ; « Vos ateliers sont très bien conçus » ; « conférence très enrichissante » ; « conférence très instructive » ; « passionnante conférence » ; …

      « Association Emilie CAMPMAS 

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