Rencontre avec Paloma Sermon-Daï, la réalisatrice de "Il pleut dans la maison"
Publié par Association L'Imaginarium, le 19 avril 2024 380
Les jeunes ambassadeurs de l'Imaginarium ont assisté à la projection du film "Il pleut dans la maison" le 18 avril au soir au Cinéma Andronis de Montendre puis, après le long métrage, grâce à l'association CLAP MONTENDRE et à CINA, ils ont pu échanger avec la réalisatrice du film: Paloma SERMON-DAÏ dont c'est le 1er long métrage.
IL PLEUT DANS LA MAISON
Sous un soleil caniculaire, Purdey, dix-sept ans, et son frère Makenzy, quinze ans, sont livrés à eux-mêmes et tentent de se débrouiller seuls. Alors que Purdey fait des ménages dans un complexe hôtelier, Makenzy se fait un peu d’argent en volant des touristes. Entre l’insouciance de l’adolescence et l’âpreté de la vie adulte, ils devront se soutenir l’un l’autre dans ce voyage d’une douceur déchirante, qui semble bien être le dernier été de leur jeunesse.
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19605612&cfilm=302098.html
Il a été très intéressant de faire une mise en parallèle entre le tournage auquel ils avaient pu assister le matin même (Série RIVALES - production France Télévision) et ce long métrage en production légère, tourné sur 23 jours avec une équipe réduite de 7 personnes sur le plateau et 9 au total et un scénario d'une soixantaine de pages laissant une grande part à la spontanéité et à l'improvisation dans le jeu des acteurs.
Préparé de manière très détaillée pendant 1 an par Paloma et son équipe, les acteurs, pour la plupart non professionnels, se sont appropriés les personnages de manière intuitive et organique.
Les deux personnages principaux, Purday et Mackenzy ont même conservé leur véritable prénom dans cette fiction afin de rendre le tournage plus aisé car étant demi frère et sœur dans la vraie vie, les prénoms revenaient sans cesse sur les lèvres lors des répétitions et des périodes d'impro.
Leur connivence se révèle sur grand écran et on sent le lien qui les unit tout au long du film.
https://cinevox.be/fr/sur-le-tournage-de-il-pleut-dans-la-maison/
Véritable tranche de vie, saisie sur le vif, le temps d'un été, l'histoire nous plonge dans le quotidien d'une famille à la dérive, à l'équilibre précaire avec une mère démissionnaire, fantomatique tellement elle est peu présente, une grande sœur, pas encore tout à fait majeure, qui se retrouve à assumer des responsabilités qui sont encore un peu prématurées pour son âge: occuper un emploi afin d'avoir suffisamment d'argent pour faire les courses en l'absence de la mère, s'occuper de son frère, donner les repères et les valeurs sans en avoir elle même...; un frère de 15 ans quant à lui qui cumule les bêtises et s'oriente vers un avenir bien compromis avec son pote Donovan: vol de vélo, vol de bouteille d'alcool, vol de touristes,.... et qui pourtant aime sa sœur et tente d'aider comme il peut, en allant aérer le matelas gorgé d'eau de pluie, car Il pleut dans la maison, lors des soirs d'orage, et qui essaie de réparer la fenêtre à grand renfort de silicone dégoulinant, l'intention est là ...
La réalisatrice nous indique qu'elle s'est basée sur une partie de son adolescence dans cette région wallone. Elle souhaitait mettre en avant ses souvenirs estivaux sans rentrer dans un quelconque misérabilisme surexposant la précarité, ce qui est fréquemment le cas dans le cinéma belge.
Objectif réussi avec ses personnages attachants qu'on laisse poursuivre
leur route tout en espérant de tout cœur qu'ils s'en sortent !
https://www.lebleudumiroir.fr/critique-il-pleut-dans-la-maison/