Un cinéma-débat sur les liens entre la santé humaine et la santé des écosystèmes

Publié par Association FISH, le 26 mai 2023   300

Dans le cadre de l'appel à projet CSTI "One Health - une seule santé", FISH à organisé,  le dimanche 14 mai à 14h30, un CINÉ-DÉBAT sur "La fabrique des pandémies" au cinéma le Kursaal à CASTETS.

Ce documentaire de Marie-Monique Robin, sorti en 2022, a permis de suivre le parcours de Juliette Binoche à la recherche des causes de cette "épidémie de pandémies". 

En introduction les bénévoles de FISH ont partagé les valeurs du FISH autour du vivant, de la Santé et de l'équilibre et de l'harmonie recherchée en œuvrant ensemble. Elles ont ensuite présenté l'historique du projet Fish toi pas d'l'eau comme animations nature en lien avec d'autres associations comme la Water family ou les institutions locales comme le Centre de Loisirs, sur les thématiques de l'eau, de la biodiversité, de la valorisation du patrimoine et cette année "one health". Elles ont terminé par le fil rouge du documentaire qui est le lien entre le vivant et la pandémie.

Après la projection du documentaire, nos animateurs Raphael Jun, docteur en biologie et Sophie Sourgen, ingénieur eau et ostéopathe (dixit "qui réunit la notion de la vie sur terre") lancent le débat par le partage de leur passion.

Sophie ayant suivi une filière en écologie de la santé et une maîtrise virologie, parasitologie et mycologie, nous partage sa passion des micro-organismes. En tant qu'ingénieur environnement sur l'eau et santé, elle nous parle de cette interconnexion du vivant, que ce qui est à l'extérieur existe à l'intérieur de nous-même. Pour elle, les bactéries et virus ne nous sautent pas dessus comme ça, c'est le terrain qui influe et les sols et plantes sont des médicaments. Il est important de se rappeler que le stress diminue nos capacités d'adaptation comme vu dans le film.

Raphaël précise qu'il y a un enchainement de connaissance scientifiques dans le film avec une meilleure compréhension de l'état de santé des milieux naturels. L'humain impacte fortement les milieux naturels en créant des déséquilibres. La pandémie Covid 19 a mis en avant au monde entier les cris d'alarme déjà existant avec les zoonoses (maladies par facteur animal). On produit de la science avec des conclusions mais on passe à autre chose. C'est frustrant en tant que scientifique de partager des données qui sont peu relayées dans les prises de décisions politiques.

Puis les questions ont émergé du public : existe t-il des productions scientifiques sur la santé mentale en lien avec notre environnement?  Raphael répond que les molécules produites par les arbres agissent sur notre cerveau, un état de stress moindre donc moins de maladie.

A suivi un débat sur la diversité des espèces dans les Landes en comparaison à la Guyane vu dans le film (150 espèces du 1ha contre 3 dans les Landes). Puis sur la société humaine qui veut simplifier les écosystèmes, la complexité des milieux naturels pourtant pas anodine. Une autre participante rebondit sur une phrase du film "le problème ce n'est pas les animaux, c'est nous!" avec l'exemple de la Covid où chauve-souris et pangolin ont été accusés. Malheureusement la déforestation continue, l'élevage massif de volaille en France, comme une impression de schizophrénie. Que peut-on faire pour sensibiliser encore mieux? Certains conseillent la lecture sur l'importance des micro-organismes "jamais seul". D'autres sur la culpabilisation de la population.

La salle de cinéma devant être libérée malgré l'engouement sur le sujet environnemental et santé que nous concluons sur le changement de paradigme nécessaire "les bonnes conditions environnementales font les bonnes conditions de société".

 Nous nous dirigeons alors vers les locaux du FISH pour continuer les dégustation autour d'un bon goûter partagé.

Hâte de voir le prochain ciné-débat organisé par FISH sur “Solutions locales pour un désordre global” au cinéma le Kursaal de Castets (toujours un super accueil!).