Salon - Festival

10e Festival DocumenTerre 2018

FESTIVAL DU FILM DOCUMENTERRE

9 au 11 novembre 2018

10 ème édition : « TERRE DE VIE »
sur la Biodiversité

Le Festival fête ses 10 ans !

Après

"Le Vent"

"L'Eau"

"Le Feu"

« La Terre »

« l’Arbre et la Forêt »

« l’Eau Vive : Fleuves et Rivières »

« Le Monde Souterrain »

« Glace et Glaciers »

« l’Espace »

la 10ème édition du Festival du Film DocumenTerre

« Terre de Vie »

sera consacrée à la Biodiversité

La Terre n'appartient à personne. C'est un formidable réservoir pour le vivant, un refuge pour la biodiversité, un bien commun si précieux qu'il appelle notre respect et notre engagement pour sa protection. Et pourtant, avec la déforestation, la pollution, la surpêche, l’agriculture intensive les écosystèmes s’épuisent et subissent une pression sans précédent. Une prise de conscience générale est en train de s’effectuer mais face aux menaces bien réelles, comment agir ? « Chaque petit pas est à saluer », comme le dit Hubert Reeves et ce que la Terre sera demain, nous le décidons aujourd’hui. Arriverons-nous à nous adapter, à changer nos habitudes, à repenser le sens du bien commun et à installer un rapport harmonieux avec la nature et les autres espèces ?

Deux axes ont été choisis pour la programmation :

  • La Terre, merveilleux refuge de la biodiversité : La vie sous toutes ses formes sur notre planète (faune et flore dans les milieux aquatiques et terrestres)
  • La Terre, sauver le vivant : Les actions des hommes et des femmes qui défendent la biodiversité et la mise en avant de projets et d’actions locales qui concilient activités humaines, économie et protection de la nature.


VIRGINIE MARIS

La « marraine » du Festival
Philosophe de l’environnement au CNRS

Virginie Maris travaille actuellement pour le CNRS, au Centre d'Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE) de Montpellier sur les thèmes de recherche suivants : biodiversité, sciences de la conservation, éthique environnementale, rapport entre écologie et économie. Sa démarche est celle d'un "philosophe de terrain" : résolument ancrée dans le monde réel, ses recherches se nourrissent d'un dialogue permanent avec les scientifiques et les acteurs de la conservation. Loin du catastrophisme que le déclin de la biodiversité peut susciter, la philosophie offre un horizon joyeux et stimulant : la possibilité de repenser les valeurs de la diversité du vivant.

J’ai étudié deux ans en biologie puis je me suis réorientée vers la philosophie. J’ai fait une licence à l’Université Pierre Mendès France à Grenoble, puis une maîtrise et un doctorat au département de philosophie de l’Université de Montréal. J’ai ensuite eu la chance d’effectuer un post-doctorat au Muséum National d’Histoire naturelle et j’ai finalement été recrutée en 2009 dans mon laboratoire actuel, le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive où je travaille toujours.

MON IMPLICATION DANS LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

La façon de mettre en cohérence mes questionnements théoriques sur les valeurs de la nature et mes actions quotidiennes consiste à réduire autant que faire se peut mon emprunte écologique. Remplacer la voiture par le train et le vélo ; proscrire les voyages en avion si fréquents dans le monde de la recherche et promouvoir des alternatives moins coûteuses en énergie comme les vidéoconférences ; manger local et bio ; éviter systématiquement la grande distribution ; réduire ses déchets grâce au compost, à la réutilisation et en dernier recours au recyclage. Ça c’est dans l’idéal, et dans la vraie vie, eh bien… c’est un peu pareil avec plein de petites entorses !"

Parmi ses ouvrages :
« Philosophie de la biodiversité – petite éthique pour une nature en péril », en 2016
« La part sauvage du monde – Penser la nature dans l’Anthropocène » en 2018.

LES INTERVENANTS DU FESTIVAL :

GILLES BOEUF

Biologiste, océanographe
Président du Conseil Scientifique 
de L'Agence Française pour la Biodiversité

Après un DEA en océanographie biologique, Gilles Bœuf obtient son Doctorat de 3ème cycle en biologie du développement, puis son Doctorat d’Etat ès Sciences Naturelles en 1987 à Brest. Spécialiste de la biodiversité des océans, ses recherches concernent essentiellement la physiologie de l’adaptation au milieu chez les poissons.
En 1999, il obtient le poste de professeur à l’Université Pierre et Marie Curie. Pendant 6 ans, il a dirigé l’Observatoire Océanologique de Banyuls-Laboratoire Argo. Il a aussi effectué ses travaux de recherche au sein de l’Observatoire des sciences de l’Univers de l’Institut des Sciences de l’Univers du CNRS.
En avril 2002, il est nommé Président du Conseil scientifique de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER). Il rejoint en 2005 le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité au Ministère de l’Environnement.
Le 9 février 2009 et par décret du Président de la République, il est nommé Président du Muséum national d’Histoire naturelle jusqu'en 2015. En octobre 2010, il devient membre de la Commission nationale à l’UNESCO.
Président de la Réserve Naturelle de la Massane dans les Pyrénées Orientales, il a également fait partie du Comité d’Ethique de l’Institut nationale de recherche agronomique (INRA) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).
Parallèlement à ces activités, Gilles Bœuf est auteur de plusieurs publications nationales et internationales. Il donne également des conférences et participe à de nombreuses missions de coopération et d’expertise dans une trentaine de pays. Il est responsable d’un projet de recherche ARCUS en coopération internationale avec le Brésil et le Chili.
En 2009, il a été distingué de la médaille du Chevalier de l’Ordre National du mérite, et en 2013 de la Grande médaille Albert 1er de l’Institut océanographique de Monaco pour l’ensemble de sa carrière, dédiée aux océans.
Il préside désormais le conseil scientifique de l’Agence française pour la biodiversité (AFB)

JEROME FRIGNET

Directeur des programmes Greenpeace

Diplômé de l'ESSEC, Jérôme travaille dix ans au sein d'associations humanitaires d'urgence (Action Contre la Faim et MSF). Ses missions le mènent aux quatre coins du continent africain (Liberia, Congo, Soudan, Burundi, Ethiopie, etc.), dans des zones où le contrôle des matières premières (forestière ou minière) constituent un enjeu de pouvoir majeur. Il découvre aussi l'Indonésie, où il peut prendre la mesure des ravages provoqués par une exploitation industrielle et irraisonnée des forêts tropicales. L'envie d'agir en amont des problèmes amène Jérôme à s'engager au sein de la campagne forêt de Greenpeace début 2008.

PHILIPPE LAFORGE

Hydrobiologiste, cinéaste et plongeur

Philippe Laforge est biologiste. Il se passionne depuis plus de 40 ans pour l’observation des rivières et de la vie qu’elles abritent. En 2003, il se lance dans la réalisation de documentaires animaliers centrés sur la vie des cours d’eau. Son objectif : sensibiliser le grand public et les jeunes générations à la sauvegarde de ces milieux naturels menacés.

Pour réaliser les séquences subaquatiques de ses films, il utilise des systèmes de prise de vue spécialement adaptés qui permettent d’obtenir des images inédites du monde subaquatique sans le perturber. Plusieurs de ses documentaires ont été primés dans divers festivals internationaux de films naturalistes (« Secrets de Rivières », Palme d’argent au Festival Mondial de l’Image Sous-Marine, « L’ultime voyage de la lamproie marine » Prix du meilleur documentaire animalier au Festival Mondial de l’Image Sous-Marine, …).

Conjointement à son travail de réalisateur, Philippe Laforge poursuit son activité de scientifique notamment pour le compte de deux associations belges : « Faune et Biotopes » et « Rivières de Wallonie ».

Philippe Laforge était le "parrain" du Festival du Film Documenterre sur "L'eau vive: fleuves et rivières" en 2014.

JEAN-CLAUDE NOUARD

Forestier, artiste-peintre

Jean-Claude Nouard est entré dans l'administration des Eaux et Forêts comme garde contractuel. Il deviendra chef technicien après 40 ans de carrière. 40 ans pendant lesquels il aura tenté de privilégier une gestion intelligente respectueuse et pédagogique de la forêt. Mais pendant 40 ans, il a vu se perdre le sens même de sa mission, de son service.

D'une gestion rigoureuse et intelligente, basée sur la durée et le respect des territoires et de leur flore, on est passé année après année à une gestion purement économique. Et les missions traditionnellement dévolues aux "Eaux et Forêts" se sont lentement transférées aux entreprises privées.  Ici comme dans d'autres secteurs publics, la restriction des moyens a entraîné le manque d'hommes de terrain. De plus en plus de cadres coupés des réalités et de moins en moins de professionnels pour éclairer les propriétaires sur la gestion durable de leurs bois. Conséquence, des forêts dénaturées où la gestion court-termiste cause des ravages écologiques. 

Avec le temps, il est devenu Peintre Plasticien.  " Ma technique ne cesse d’évoluer et de s’affirmer avec le temps et les rencontres. Ma démarche artistique, elle, reste fidèle à une double conviction :
- que l’Art se doit d’être au service de la Nature,
- que l’Œuvre doit être complice et non pas soumise.
La nature, le paysage, la forêt, l’arbre, l’écorce, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, de la figuration d’un paysage à l’abstraction d’une écorce, la perception de la matière me conduit à sortir de ce que je vois pour ne peindre que ce que je ressens ou perçois, passant ainsi naturellement du visuel à l’émotionnel.

Jean-Claude NOUARD a écrit un livre : "Forestier de l'état, une vocation" qui sera proposé à la vente, pendant le  Festival, après la projection du film "Le Temps des forêts", le samedi 10 novembre 2018 à 17h30.