Mémoires de terrasses en Bordelais

Terrasses ….

C’est dans l’ambiance très chaleureuse du bar Le Tim’Marine à Cubzac-les-Ponts (33240) que l’AssEmCa organise le 5 février prochain, son 2° bistrot archéo.

Comment se sont formées les terrasses alluviales ? Quels matériels archéologiques contiennent-elles ? Que nous apprennent-elles des occupations humaines ?

Dominique Millet présentera les contenus, paléo-environnementaux et archéologiques, des terrasses alluviales des basses vallées de la Garonne, Dordogne, Isle et Dronne. Pollens fossilisés, dent de rhinocéros, choppers (outils rudimentaires en galets aménagés) documenteront ses propos.

Résumé : Mémoires de terrasses en Bordelais  En Bordelais confluent deux grands réseaux alluviaux du Sud-Ouest de la France : la Garonne et la Dordogne alimentés par des bassins hydrographiques de vaste superficie et aux composantes lithologiques très différentes. Les dépôts sédimentaires du Pléistocène s'organisent en terrasses principalement étagées et disposées asymétriquement dans ce secteur. Ces formations se sont mises en place sous les plateaux calcaires selon une cyclicité climatique glaciaire/interglaciaire depuis le début du Quaternaire (SIM63-79 soit entre 1,8 et 2 Ma). Etudiées de façon fragmentaire depuis le début du XXème siècle, ces terrasses ont conservé en mémoire des informations diverses à caractère géologique, climatique et paléontologique. La présence humaine est aussi attestée au sein de ces niveaux (outillage, reste humain). Les occupants ont su tirer profit des matières premières variées issues des bassins versants. Nous nous proposons de faire un rapide inventaire des résultats de ces recherches et phénomènes de moins en moins pris en compte car devenus difficiles à observer compte-tenu de la diminution drastique des fenêtres que représentaient les gravières en Bordelais. A la fin de la présentation, après avoir répondu aux questions, un atelier de taille de galets sera proposé avec ses implications cognitives concernant les chaînes opératoires et les schémas de taille.

Pour ceux qui veulent en savoir plus,

Dominique Millet est titulaire d’un doctorat d’université (Toulouse, 2001), Le Paléolithique inférieur en Aquitaine : contribution à l’étude typo-technologique du Paléolithique inférieur de l’axe garonnais, de l’Albigeois et du Bas-Armagnac. Il collabore bénévolement au laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie) de Bordeaux.

Il est président de l’association de médiation scientifique Paléo-estuaire 33, au carrefour des Sciences de la Terre et de l'Homme.

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organisateur :  AssEmCa

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