Prévention des intoxications : lien vers le site du gouvernement
Intoxications annuelles enregistrées par les Centres Antipoison de France Métropolitaine
Il est notable que la grande majorité des intoxications provient des cueillettes !
Que dire des restaurateurs qui ne respectent ni les règles d’achat (achat à un cueilleur certifié par une Préfecture au lieu d’une connaissance qui croit bien connaître les espèces!), ni les conseils de cuisson de l’ANSES ?
Vous regarderez dans votre grande surface, votre marché, votre primeur, … ou votre champignonnière préférés les étiquettes des champignons que vous envisagez d’acheter. Certains champignons consommés régulièrement (morilles, shii-take, etc…) sont toxiques crus. Conclusion : aucune mention ou parfois les mentions “à consommer bien cuit” ou “bien cuire avant consommation”. Prévenir que le champignon est toxique cru ne serait pas vendeur ! Et bien cuit ? vous savez ce que cela veut dire ?
Consultez nos pages “consommation” et “comestibles – attention !“
Pour une personne qui a ingéré des champignons dits toxiques voire mortels, le danger augmente avec des délais tardifs d’apparition de symptômes et en conséquence, une difficulté d’un diagnostique précoce
Démonstration avec deux champignons méchants :
1er exemple :
Amanite phalloïde
(Amanita phalloïdes)
6 heures < Premiers symptômes < 24 heures
Crampes abdominales, vomissements & diarrhées. Ces maux ne font pas toujours songer aux champignons. Le médecin peut alors diagnostiquer une maladie sans gravité comme une «grippe intestinale» (1er retard)
Si le malade s’hydrate, les symptômes s’apaisent …(2ème retard) … mais la toxine du champignon continue la destruction du foie
Détection tardive => insuffisance hépatique => coma => décès
1g de phalloïde contient entre 0,5 mg et 1,5 mg d’amatoxines (molécules responsables)
Dose mortelle : 0,1 mg d’alpha amanitine par kg
Un chapeau de phalloïde de 40g en contient entre 20 mg et 60 mg d’amatoxines
L’ingestion d’un chapeau de 40 g représente :
Pour un enfant de 10 kg, entre 20 et 60 doses mortelles
Pour une femme de 50 kg, entre 4 et 12 doses mortelles
Pour un homme de 80 kg, entre 2,5 et 7,5 doses mortelles
La médecine sauve près de 80% des cas de syndromes phalloïdiens …avec parfois une greffe du foie
2ème exemple :
Cortinaire couleur de rocou
(Cortinarius orellanus)
12 heures < Premiers symptômes < 14 jours
Vomissements, nausées, diarrhée, sensations de brûlure de la bouche et soif intense
4 jours < évolution des symptômes < 15 jours
L’orellanine (molécule responsable) continue la destruction des reins.
La mort pouvait survenir dans un délai de 2 à 6 mois.
La médecine sauve certaines personnes mais avec insuffisance rénale chronique nécessitant des hémodialyses jusqu’à la fin de leur vie à moins qu’une transplantation rénale puisse être réalisée.