Place et rôle des femmes dans la Préhistoire
Publié par Association Régie Urbaine, le 3 juin 2024 190
Faire rimer culture et santé afin d’œuvrer au mieux vivre ensemble et à l’égalité femmes – homme : c’est le pari de femmes de quartiers prioritaires d’Angoulême. L’Association Régie Urbaine (ARU) porte depuis octobre 2022 l’action « Femmes des quartiers actrices du changement », à l’initiative de femmes de quartiers angoumoisins. Un à deux ateliers d’éducation aux sexualités ont lieu chaque mois depuis le lancement de l’action, afin de questionner la place et le rôle des femmes. Ils sont menés à Basseau-Grande-Garenne Bel-Air Grand-Font et au Champ de Manœuvre de Soyaux, trois quartiers prioritaires.
Avec le soutien de nombreux partenaires, dont les centres sociaux, les Maisons des solidarités, ou encore la crèche Zarafa, l’action a pu mobiliser plus de 330 femmes, de tous âges, de toutes cultures.
Après avoir entendu les interventions de professionnelles de santé comme Nadia El Bouga sexologue clinicienne ou Barbara Hubans, conseillère conjugale pour le Planning Familial 16, les femmes impliquées dans cette action ont décidé de questionner l’histoire. Qu’en était-il des femmes et de leur condition à travers les différentes périodes de l’Histoire ?
Le 10 janvier 2024, Marylène Patou-Mathis Directrice de recherche émérite au CNRS rattachée au Département Homme et Environnement du Muséum National d’Histoire Naturelle (Paris) a donné une conférence au centre social Mosaïque au sein du quartier prioritaire de Basseau Grande-Garenne d'Angoulême afin de répondre au questionnement de ces femmes.
L’homme préhistorique est une femme comme les autres
Jusqu’aux années 1950, l’étude de l’évolution humaine demeure une sphère intellectuelle investie essentiellement par des hommes. Dans ce contexte, les premiers défricheurs de la Préhistoire vont calquer sur leur objet d’étude leur modèle sociétal de la répartition des rôles entre les sexes. Sans aucune preuve tangible, ils donnent une représentation binaire des sociétés préhistoriques : d’un côté des hommes forts, garants de la survie de leur communauté, et, en tant qu’inventeurs acteurs du « progrès » ; d’un autre côté des femmes faibles, dépendantes et passives. S’appuyant sur l’analyse des idées reçues et des dernières découvertes, cette conférence pose les bases d’une autre histoire des femmes préhistoriques. Tout comme les hommes, elles ont contribué à l’évolution humaine
Cette action a été un veritable succés puisqu'elle a permis l'intervention d'une scientifique de renom et a accueilli 150 participants-tes émanant du quartier concerné, du centre ville d'Angoulême et d'ailleurs. Et ce n'est qu'un début ;-)
Rédaction : Isabelle Chasson, chargée de projet pour l'ARU
Création graphique: Noa Toutlemonde