Restitutions architecturales comparées (3D / maquette) Villa I de Plassac "Le numérique : apports et limites dans la médiation scientifique en archéologie"

Publié par Atelier Forma Urbis, le 2 septembre 2019   1.7k

4e rencontre de la Communauté Echosciences

« Les médiations de l’archéologie »

04/07/2019

 

« Le numérique : apports et limites dans la médiation scientifique en archéologie ».

 

Étude de cas Restitutions architecturales comparées (3D/maquette)

Villa I de Plassac

 

La genèse des projets

 Une proposition spontanée est parvenue à l’association du musée de Plassac afin de réaliser bénévolement une hypothèse d’élévation 3D sur la villa gallo-romaine du premier siècle. Cette réalisation a été proposée par J.M CARCELEN.

En parallèle, une collaboration entre l’association du musée, l’atelier Forma Urbis et le collège Sébastien Vauban de Blaye s’est créé pour la réalisation d’une maquette de cette première villa par les sections latinistes du collège :

-Une première année dédiée à l’application du programme mathématique à l’élévation architecturale (entraxe, hauteur colonnade, calcul d’inclinaison des toitures…),

-Une seconde année dédiée à la fabrication de la maquette.

 

Les apports du modèle 3D

 -Attirance du public pour les nouvelles technologies.

-Pousser le détail du rendu tant sur l’architecture que sur la topographie et le paysage.

-Aide à la réflexion scientifique pour matérialiser l’élévation du bâti.

-Donner un support de réflexion interactif aux différents publics.

-Possibilité d’évolution à court terme du rendu des élévations.

-Présenter des hypothèses d’élévations multiples soit sur la même image ou avec un support de médiation différent.

-Complément idéal à une visite sur site dont les élévations sont inexistantes.

 

Limites du modèle 3D

 

- Problème de gestion et diffusion lié au modèle numérique (support technique, matériel, archivage, mode de présentation…).

-Niveau de financement du projet qui influe directement sur les possibilités du rendu 3D (volume, texture, animation, réalité augmentée…).

-Le cahier des charges des objectifs pédagogiques du projet (publics visés, mise en valeur général du bâti dans une implantation topographique ou focus architectural sur des vues en écorchées…).

-Les données scientifiques issues des fouilles archéologiques :

Ø  Les données de terrain (Plan incomplet, phasage des niveaux lacunaires, mobiliers pas ou peu présent…).

Ø  Les données comparatives (plans, élévations sur site ou iconographiques…).

-Les possibilités du prestataire choisi (identité visuelle, expérience, capacité matérielle…).

-Un rendu visuel plus cérébral et un peu moins émotionnel que d’autres supports (maquette, dessin…).



Conclusion

 

Cette approche a permis d’intégrer la restitution 3D dans un champ plus large d’un travail collectif, multidisciplinaire et comparatif notamment avec un autre support de médiation au travers de la maquette ayant les mêmes objectifs de restitution architecturale.

La 3D à aussi mis en lumière l’élévation de la première phase de construction de la villa de Plassac du Ier s. ap. J.-C aujourd’hui invisible sur le site archéologique.

Bien que le modèle numérique apporte de belles avancées dans le domaine touristique (médiation) et scientifique (document de réflexion) pour les structures qui le commande, il faut aussi en souligner ses limites tant dans la conception que dans la réalisation (données utilisées, cahier des charges, gestion et diffusion…).

 

 

Damien BOUIGES

Atelier Forma Urbis