Une jeune paléontologue de PALEVOPRIM lauréate de la Fondation L'Oréal

Publié par Laboratoire PALEVOPRIM, le 9 octobre 2019   1.7k

Émilie Berlioz, docteure en paléontologie de l’Université de Poitiers, est lauréate d’une bourse de 20.000 € du prestigieux programme « For Women in Science » de la Fondation L’Oréal. Ce prix récompense les travaux qu’elle a réalisés au sein du laboratoire PALEVOPRIM à Poitiers.

Le programme « For Women in Science » de la Fondation L’Oréal a pour objectif de faire croître la part des femmes dans la recherche scientifique. À travers ses prix, la Fondation L’Oréal récompense et accompagne la carrière des femmes scientifiques les plus brillantes.

Cette année, une jeune paléontologue formée à l’Université de Poitiers fait partie des 35 lauréates de ce programme et reçoit une bourse L’Oréal UNESCO destinée aux chercheures doctorantes et postdoctorantes.

Après un Master Paléontologie à l’université de Poitiers, Émilie Berlioz a réalisé et obtenu un doctorat de paléontologie portant sur l’écologie des cervidés pléistocènes au laboratoire PALEVOPRIM en 2017. Elle a ensuite travaillé 18 mois sur l’impact écologique en Nouvelle-Calédonie d’une espèce envahissante, le cerf rusa, dans le cadre d’un projet piloté par le laboratoire PALEVOPRIM. C’est pour cette recherche transdisciplinaire que Mme Émilie Berlioz est aujourd’hui honorée par la Fondation L’Oréal.

La Nouvelle-Calédonie constitue l’un des 34 points chauds de la biodiversité de la planète. En effet, elle renferme un très grand nombre d’espèces endémiques. En 1870, douze cerfs rusa, espèce originaire d’Asie du Sud-Est, sont relâchés sur la Grande Terre.

Cent cinquante ans plus tard, la surabondance de cet herbivore a pour conséquence la dégradation considérable des habitats, impactant la survie de nombreuses espèces animales et végétales endémiques de Nouvelle-Calédonie. Le cerf est d’ailleurs reconnu sur le territoire comme “catastrophe naturelle”.

L’étude développée par Émilie Berlioz apporte des connaissances sur ce cervidé qui seront autant de clefs pour accompagner les institutions locales vers une gestion plus efficace de ce fléau. Ce travail sur des animaux actuels est largement basé sur l’expertise de la lauréate sur l’écologie des cervidés fossiles, ainsi que sur des méthodes développées en premier lieu pour la paléontologie. Il illustre l’importance de l’observation de la vie passée et de ses événements pour pouvoir répondre à la crise actuellement traversée par la biodiversité.

Émilie Berlioz débute actuellement un nouveau projet de recherche en paléontologie et archéologie au laboratoire TRACES à Toulouse tout en restant chercheure associée au laboratoire PALEVOPRIM à Poitiers.

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