Le burn-out des sols
Publié par Marianne Peyri, le 16 juin 2020 1.1k
De nos jours, nous pouvons faire ce constat très alarmant : les sols, très pollués, sont au bord de l’épuisement.
Selon Lydie et Claude Bourguignon, agronomes, « 40% de blés produits en Europe sont de si mauvaise qualité qu’on ne peut en faire du pain, ils sont donnés directement aux cochons ». Les sols regorgent de nitrates, phosphates et pesticides. On y retrouve aussi du cyanure, des dioxines et des métaux lourds issus d’anciennes usines ou mines. A cause des pollutions accidentelles s’ajoutent des huiles grasses, des hydrocarbures et du caoutchouc. Que de mauvais traitements ! Tous ces polluants détruisent la nature. La dégradation des sols peut être aussi causée par la déforestation.
Des sols surexploités victimes du surmenage
90% de l’activité biologique des sols cultivés a été détruite par l’agriculture intensive alors que le sol est une matière vivante. Il concentre 80% des êtres vivants de la planète. Depuis le passage d’une agriculture traditionnelle à une agriculture intensive les haies ont disparu. Le taux de matière organique du sol est passé de 4% à 1,4% en 50 ans. Comme les sols sont biologiquement morts, on leur ajoute de plus en plus d’engrais chimiques ou organiques. Malgré cela, les rendements sont en train de stagner en Europe et baissent en Afrique. Dans le monde, 1 personne sur 8 est sous-alimentée, l’objectif est de présenter des solutions pour lutter contre la faim.
Des espoirs sont permis
Des innovations technologiques font leur apparition dans les pratiques agricoles. On développe des drones avec de multiples capteurs qui mesurent la croissance des plantes, leurs besoins en eau et en nutriments et permettent d’ajuster les engrais. Un robot désherbant permet un désherbage mécanique et non chimique. Ces nouveaux équipements permettent d’atténuer l’impact des pratiques agricoles sur l’environnement.
On peut également dépolluer un sol avec des plantes et des bactéries. Selon Frank Karg, spécialiste des sites et sols pollués, « certaines bactéries présentes naturellement dans le sol peuvent avoir une action efficace en matière de dépollution. Elles peuvent servir à traiter les eaux et les sols pollués car elles sont capables de dégrader les composés organiques (hydrocarbures, pesticides, …). »
La parcellisation et l’agroforesterie sont aussi favorables à la protection des sols : en associant la culture d’arbres (fruitiers ou autres) à l’élevage laitier ou à des cultures, par exemple, il n’est plus nécessaire d’utiliser des engrais ni des pesticides et les sols sont mieux protégés contre l’érosion.
Comme on peut le constater les pistes sont multiples pour sauver nos sols désormais bien malades. Leur survie, notre survie en dépendent !
David, Enzo, Clément, Arthur de 5e4 du collège de Carbon-Blanc
La réalisation de cet article, élaboré par les élèves à partir de divers documents et publications de presse, a été initiée et chapeautée par Fanny Billé et Céline Le Basque, professeur de Lettres et professeur documentaliste du collège de Carbon-Blanc, dans le cadre d’un projet, menée en 2019-2020 au sein du collège sur le thème de « Environnement et engagement citoyen par le biais du dessin et de l'article de presse ».
Cette réalisation s’inscrit également dans le dispositif « Sciences en collège », mené par Cap Sciences en partenariat avec le Conseil départemental de Gironde. Il vise, avec l’aide de la journaliste Marianne Peyri, à accompagner les collégiens dans l'écriture d’articles et la réalisation de photos ou vidéos rendant compte de projets artistiques, culturels ou scientifiques initiés par les collèges de Gironde.