Où sont les poissons ?

Publié par Marianne Peyri, le 16 juin 2020   730

Les hommes pêchent trop de poissons. La biodiversité de l'Océan est mise en péril.

 Le milieu océanique recouvre plus de 70% de la planète. Il contient la plus grande part de la biodiversité et régule le climat terrestre. 60% de la population mondiale vit en bord de mer. Par exemple, la population du crabe au Canada disparaît petit à petit en même temps que la morue et le plancton se raréfient... 

 Quelles sont les causes de cette situation inquiétante ?

Selon Didier Gascuel, scientifique spécialisé dans l’halieutique, « la surpêche a été tellement importante qu’il faudra sans doute des années avant que le milieu marin se reconstitue. » A cause de la Chine, entre autres, la consommation des produits de la mer a énormément augmenté de 1976 à 1997. Les zones de pêche sont toujours plus étendues en surface et en profondeur. Et pourtant seulement 10% des poissons pêchés sont consommés ! Le reste correspond à des prises accidentelles ou non exploitables. Par exemple, pour 1kg de crevettes pêchées, 8kg d’organismes marins sont rejetés en mer.

En Méditerranée, 91% des poissons sont surpêchés dont la sardine, l’anchois, le rouget, le loup, la daurade, le mérou. La surpêche concerne 96% des espèces vivant près du fond de l'Océan et 71% des espèces vivant en pleine eau. Autre exemple, en Méditerranée il y a eu une forte augmentation de pêche du thon rouge dans les années 1990 /2000. Ce dernier est un des poissons les plus chers au monde car beaucoup de personnes en sont friandes et s’en servent notamment pour préparer les fameux sushis.

 Si une espèce maritime disparaît l’écosystème marin sera vulnérable car certaines espèces ne pourront plus se nourrir et d’autres seront trop présentes dans l’océan. Aujourd’hui les populations de cabillauds n’arrivent pas à se rétablir car elles manquent de reproducteurs. Environ 13% des stocks de poissons seulement sont très bien gérés dans les pays riches.

 Des quotas de pêche pour le thon rouge 

Le thon rouge est partout dans le monde, plutôt dans les mers tropicales et tempérées. Il peut mesurer jusqu’à 4,3 mètres et peser jusqu’à 900kg. En 1996, un premier quota de pêche a été proposé ralentissant ainsi la diminution de la population.

L’effort n’a cependant pas permis de reconstituer une population satisfaisante de poissons. En 1998, une réglementation a été imposée pour limiter les quantités autorisées de captures de thons rouges.

Malheureusement pendant plus de 10 ans, ces quotas n’ont pas été respectés. C’est pour cela qu’on a mis une nouvelle loi pour moins pêcher de thons et de cabillauds. En 2006, un nouveau quota a été mis en place et cela s’est montré plus efficace : la population de thons est en augmentation aujourd’hui. Depuis 2010 des contrôles plus intensifs ont permis que cette réglementation soit mieux suivie. Grâce à cela, la population de cette espèce marine a pu être sauvée, puisque la biomasse des thons adultes pouvant se reproduire a augmenté. 

 Hugo, Désiré, Samuel et Etan de 5e4 du collège de Carbon-Blanc

 La réalisation de cet article, élaboré par les élèves à partir de divers documents et publications de presse, a été initiée et chapeautée par Fanny Billé et Céline Le Basque, professeur de Lettres et professeur documentaliste du collège de Carbon-Blanc, dans le cadre d’un projet, menée en 2019-2020 au sein du collège sur le thème de « Environnement et engagement citoyen par le biais du dessin et de l'article de presse ».  

Cette réalisation s’inscrit également dans le dispositif « Sciences en collège », mené par Cap Sciences en partenariat avec le Conseil départemental de Gironde. Il vise, avec l’aide de la journaliste Marianne Peyri, à accompagner les collégiens dans l'écriture d’articles et la réalisation de photos ou vidéos rendant compte de projets artistiques, culturels ou scientifiques initiés par les collèges de Gironde.