Portrait de Laure Zago : neuroscientifique, un métier passion
Publié par Marianne Peyri, le 4 juin 2024 260
Lundi 11 mars 2024, nous avons rencontré et interviewé Laure Zago, docteure et chercheuse au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) travaillant à l’Institut des maladies neurodégénératives. Cette rencontre a eu lieu dans le cadre de la « Semaine du Cerveau » au collège François Mitterrand à Pessac.
« Je suis docteure en neurosciences, pas en médecine ! » tient à préciser Laure Zago. Pour se former et faire ce métier, elle a passé une licence en psychologie puis obtenu plusieurs masters et surtout une thèse en neuropsychologie et en imagerie. Elle est ensuite partie aux États-Unis pour réaliser un post-doctorat.
Elle est devenue docteure grâce à sa thèse et chercheuse, ce qui veut dire qu’elle a passé et réussi un concours au CNRS. Aujourd’hui tout en étant docteure et chercheuse, Laure Zago travaille à l’institut des Maladies Neurodégénératives de l’Université de Bordeaux.
Elle fait ce métier par passion. Le fonctionnement cérébral la passionne ainsi que la psychologie pour mieux comprendre les mécanismes cognitifs dans notre cerveau.
Ses recherches portent sur le fonctionnement cérébral humain et notamment sur les maladies neurodégénératives. « Moi je m’intéresse au fonctionnement cérébral avant qu’il ne dysfonctionne, quand il n’y a pas encore de pathologies », indique-t-elle.
Des expériences sur les capacités d’attention
Laure Zago utilise une IRM (travail avec le champ électromagnétique) pour ses expériences. Grâce à cet outil, elle peut avoir des informations sur la structure du cerveau et son anatomie. Lorsqu’elle utilise l’IRM, Laure Zago donne des « petites tâches » au sujet, regarder des images ou produire une phrase à partir d’un dessin, imaginer, parler, ect. Par exemple, elle fait des expériences sur les capacités d’attention. « Je mets en place une tâche expérimentale, observer une ligne horizontale et donner le milieu de cette ligne en le barrant, tâche toute simple mais c’est une tâche d’attention. Dans cette expérience, les gens sont mis dans l’IRM et on voit ce qui se passe. On enregistre le fonctionnement cérébral, l’ordinateur traite ces images. On le fait sur plusieurs personnes, on fait la moyenne d’activation et des statistiques, pour savoir si ce que j’observe c’est probable ou pas, si c’est vraiment ce qui se passe. C’est un métier où j’utilise pour cela mes compétences en psychologie, en neurosciences et en statistiques. C’est ça qui est intéressant. »
Article réalisé par Eloi, Marcel et Tom, élèves de 3e au collège François Mitterrand de Pessac.
La réalisation de cet article s’inscrit dans le dispositif « Sciences en collège », mené par Cap Sciences en partenariat avec le Conseil départemental de Gironde. Il vise, avec l’aide de la journaliste Marianne Peyri, à accompagner les collégiens dans l'écriture d’articles et la réalisation de photos ou vidéos rendant compte de projets artistiques, culturels ou scientifiques initiés par les collèges de Gironde.