Guillaume Pallez : chercheur et mathématicien passionné
Publié par Marianne Peyri, le 9 juin 2020 1.7k
Guillaume Pallez, chercheur à l’INRIA, l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique Bordeaux-Sud-Ouest, raconte ses études, son métier et comment il est devenu chercheur en informatique et mathématicien. Aime aussi le baby-foot.
"Je suis devenu bon en maths à partir du lycée, un professeur en 3e m'a motivé sur les maths", se rappelle Guillaume Pallez, qui est devenu très bon dans cette matière lors de ses études supérieures. Plus jeune, il aurait aimé devenir professeur, il voulait enseigner, il trouvait cela sympa. Il aurait aussi aimé être avocat mais mémoriser tout le code pénal, les lois, cela lui posait un problème.
Finalement, Guillaume Pallez est, depuis 2016, chercheur en informatique et mathématiques à l’INRIA, Institut national de recherche en science et technologies du numérique. Après une prépa, il a fait un master (5 ans), puis une thèse de 3 ans qu’il a obtenue en 2014 et a continué en doctorat. Cela fait 4 ans qu’il est chercheur. « Au tout début de mes études supérieures, j’ai été en math informatique par hasard, j’avais le choix entre math ou math informatique. J’ai choisi math informatique parce que cette classe partait une semaine au ski, sinon je serai allé en math et je serai aujourd’hui professeur en collège », confie-t-il.
Des simulations sur des super-ordinateurs
Au quotidien, son métier consiste à chercher, à travailler dans son centre de recherches avec son équipe, à résoudre des problèmes mathématiques et il donne aussi quelques cours à la faculté. Avec ses collègues, ils utilisent la plupart du temps un tableau blanc et aussi des supers-ordinateurs qui sont beaucoup plus rapides que des ordinateurs classiques. « Mon métier, ce n’est ni de réparer Windows, ni d’aller dans un ordinateur, ni de faire des expériences avec un microscope », indique Guillaume Pallez. Lui, cherche plutôt des solutions à des problèmes par des simulations sur ces super-ordinateurs. « Mon travail est de faire tourner des applications, étape par étape. Moi, je ne regarde pas le code, je ne le connais pas vraiment d’ailleurs. Être mathématicien, c’est plutôt dire quelles sont ces étapes avec des temps définis. J’ai un modèle pour un ordinateur et comment faire pour aller le plus vite possible ».
Une « liberté énorme »
Guillaume Pallez adore son métier : « Oui, je l’adore, parce ce que c’est super drôle. Je n’ai pas de chef, je fais ce que je veux (humour) ». Pour lui, ne pas avoir de chef, c’est cool mais en même temps, ça ne l’est pas. Il dit qu’il a « une liberté énorme qui est nécessaire pour faire de la recherche ». Il n’aime pas travailler seul car il s’ennuie, il aime le travail de groupe, il passe beaucoup de temps au laboratoire. Et il adore aussi jouer au baby-foot : « Une idée peut nous arriver n’importe quand, mais quand on n’y arrive pas, un baby-foot, c‘est bien ! Voilà ce que Guillaume Pallez nous a expliqué, mais il nous a confié́ avoir aussi eu envie à une période d’arrêter ce métier pour « créer une communauté pour vivre mieux ensemble, s’aimer plus, que le travail ne soit pas le plus important dans la vie », mais il reste passionné par son métier.
Pour être mathématicien, il faut au moins 8 ans d’études, mais plus souvent 10 ou 12 ans. Pendant cette période, les étudiants font également des stages et commencent à exercer leur métier. Pour être mathématicien, selon Guillaume, il faut avoir de bonnes notes en mathématiques mais il faut surtout que celui qui souhaite devenir mathématicien possède des bases, des socles communs pour ensuite arriver à̀ faire des raisonnements.
Article réalisé par Thomas Fereyrol, Pauline Giacuzzo, Alice Prigent, Emma Roux, élèves de la 4e C du collège Elie Faure de Sainte-Foy-la-Grande, qui ont reçu Guillaume Pallez dans leur classe le 13 février 2020.
La réalisation de cet article s’inscrit dans le dispositif « Sciences en collège », mené par Cap Sciences en partenariat avec le Conseil départemental de Gironde. Il vise, avec l’aide de la journaliste Marianne Peyri, à accompagner les collégiens dans l'écriture d’articles et la réalisation de photos ou vidéos rendant compte de projets artistiques, culturels ou scientifiques initiés par les collèges de Gironde.